Place aux rêves

Certains enfants passent leur temps à regarder le ciel. Ils rêvent de voler avec les papillons et les oiseaux. Avoir cette toute puissance, de pouvoir se déplacer et sauver des vies comme superman.  Il suffit d’observer une salle de classe de maternelle ou primaire, une crèche, vous  constaterez la présence de dessins, des pliages  et toutes sortes de trésors attachés au plafond.

Vous ne trouverez pas d’éléments suspendus au plafond dans un bureau, une salle de réunion etc.. Vous ne vous êtes jamais posé la question, mais pourquoi  ont-ils toujours la tête dans les nuages ? La tête en l’air, ils trébuchent et déchirent leur pantalon tout neuf. Le soir, quand vous faites les devoirs et que vous vous apercevez que votre enfant n’a strictement rien compris ou rien entendu. Avait-il encore la tête dans ses rêves ? La maîtresse avec la diplomatie digne d’un rugbyman va vous annoncer  que votre enfant est «  à l’ouest », étourdi, à côté de la plaque etc…

Nous finissons comme toute mère 2.0 par s’inquiéter et fureter sur internet pour tenter de comprendre ce qui ne va pas ? Quand on cherche sur le net, on trouve mais pas forcément ce qu’il y a de plus rassurant. Et si c’était nous ? Si nous avions oublier notre part d’enfant ? Nos rêves de chevalier ou de princesse (enfin plutôt de Goldorak ou de Candy) ou sont ils passés. Nous ne rêvons plus. Le quotidien nous accapare et kidnappe nos rêves. Je milite pour le retour obligatoire du rêve avant la réunion de débriefing du lundi. 2 minutes à s’octroyer chaque jour pour partir dans nos mondes merveilleux et s’offrir un moment de zénitude. Laissons  et encourageons nos enfants à rêver, à observer le plafond et autres accélérateurs de rêves  suspendus.